Agenda
Il n'y a pas de Ajar
Dans ce 'one-who-man-show' provocateur, Johanna Nizard célèbre l’identité plurielle, à rebours du communautarisme.
Un spectacle choc, teinté de grotesque.
137 bd Georges Pompidou
05000 Gap
Agenda
Il n'y a pas de Ajar
Abraham Ajar prétend être le fils d’Emile Ajar.
Il aurait vécu enfermé dans une cave et sort soudain de l’ombre pour interpeller le monde avec acidité. Or Emile Ajar n’a jamais existé : il fut l’alter-ego imaginaire du romancier Romain Gary et reçut à sa place, en 1975, le prix Goncourt pour son roman La vie devant soi. En composant le monologue de ce fils imaginaire et fantasque, Delphine Horvilleur, femme rabbin, conteuse et penseuse iconoclaste, frappe fort.
“Il n’y a pas de Ajar est un texte polémique contre l’obsession identitaire du moment, un chacun-chez-soi de nos identités qui nous enferment et nous assignent à résidence”, écrit-elle. En Johanna Nizard, phénoménal génie transformiste, elle a trouvé l’interprète idéale pour donner corps à ce héros insaisissable, plus grand que la vie. Homme ou femme, sage ou fou, geisha ou gosse gouailleur, cet Abraham Ajar interroge la question du genre, de la catégorie, de la pensée sectaire, de l’héritage de la foi, de notre position au monde. À travers cette figure, en nous faisant à la fois rire noir et réfléchir, l’écrivaine et la comédienne nous poussent à nous réinventer.
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Texte Delphine Horvilleur
Mise en scène Johanna Nizard et Arnaud Aldigé